Véganisme (GP)

Comment citer ?

Giroux, Valéry (2016), «Véganisme (GP)», dans Maxime Kristanek (dir.), l'Encyclopédie philosophique, consulté le ..., https://encyclo-philo.fr/veganisme-gp

Publié en juillet 2016

Résumé

Le véganisme est le mode de vie qui consiste à éviter le plus possible les produits et les services ayant nécessité l’utilisation d’un animal. S’il est souvent associé à une alimentation végétale ou considéré comme un bon moyen de limiter notre empreinte écologique individuelle, de nombreux véganes le considèrent avant tout comme un mouvement social et politique qui s’oppose à l’exploitation animale. En effet, des considérations relevant de l’éthique animale incitent de plus en plus de gens à modifier leur mode de vie et à militer ainsi pour l’égalité animale ou les droits des animaux.

Introduction

Chaque année, plus de 56 milliards d’animaux sont tués pour l’alimentation humaine, sans compter ceux qui vivent dans les océans. Pour déterminer plus exactement combien d’animaux périssent pour nos fins, il faut y ajouter tous ceux qui sont tués dans le cadre d’activités sportives, scientifiques, éducatives, récréatives et autres. Si la vaste majorité des êtres humains contribuent à cette hécatombe en consommant les produits et services dont l’obtention repose sur l’abattage d’un animal, certains s’en abstiennent largement en adhérant au véganisme. Dans ce qui suit, nous distinguerons les principales catégories de raisons pour lesquelles certaines personnes choisissent le véganisme (§2), avant d’examiner plus attentivement celles qui relèvent de l’éthique animale. Nous nous pencherons alors sur un argument pragmatique, fondé sur des intuitions morales consensuelles (§3), pour ensuite nous intéresser à des arguments un peu plus audacieux menant à l’égalité animale (§4).

1. Différents véganismes

Le véganisme est généralement défini comme le mode de vie qui exclut les produits et services issus d’animaux (Petit Larousse illustré, 2015). Les principaux motifs qui incitent les gens à y adhérer peuvent être regroupés en trois grandes catégories (Desaulniers, 2016) : 1) Certains disent être véganes pour des raisons de santé. En effet, il semble qu’une diète végétale diminue le risque de maladies coronariennes, de diabète de type II et de certains cancers (Craig, 2009). 2) D’autres expliquent leur véganisme par un souci pour l’environnement. Il faut savoir que l’élevage est responsable d’environ 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, ce qui est plus élevé que l’ensemble des transports individuels et collectifs. Il constitue également une des principales causes d’utilisation d’eau, de déforestation, de pollution des sols et des rivières, ainsi que de dégradation de la biodiversité (FAO, 2013). 3) Enfin, certains véganes font le choix de refuser les produits et services ayant impliqué le recours à des animaux par souci de ces animaux eux-mêmes : parce que l’exploitation des animaux leur cause de la douleur et contrevient sans doute à certains de leurs autres intérêts individuels fondamentaux.

Selon les raisons invoquées par chacun, les prescriptions associées au véganisme peuvent varier. Chez les véganes préoccupés par leur propre santé, le véganisme sera souvent entendu comme un synonyme de végétalisme, c’est-à-dire un régime alimentaire exclusivement composé de végétaux. Être végane consiste alors à éviter les aliments d’origine animale — comme la viande, les produits laitiers et les œufs — sans nécessairement renoncer aux vêtements fabriqués à partir de cuir ou de laine, ou aux activités comme la visite au cirque ou au zoo. En outre, les motifs strictement hygiéniques ne s'opposent pas aux aliments qui sont bons pour la santé humaine (comme certains poissons, peut-être, dont la chair est riche en acide gras oméga-3). Cela pourrait inciter certaines personnes qui se disent par ailleurs végétaliennes à consommer, exceptionnellement, quelques produits d'origine animale.

De leur côté, les véganes motivés par des considérations écologiques viseront principalement l’abandon des pratiques qui nuisent à l’environnement. Les quelques produits d’origine animale dont la fabrication et l’utilisation ont une empreinte écologique neutre pourraient continuer d’être utilisés. Et ceux, plus rares encore, qui polluent moins que leurs équivalents véganes pourraient même être valorisés. On peut penser, par exemple, aux élevages où le bétail se nourrit de végétaux impropres à la consommation humaine ainsi que de déchets dont nous aurions autrement du mal à nous débarrasser (Fairlie, 2010).

Finalement, les véganes qui le sont par respect des animaux pris individuellement refusent d’encourager ou de contribuer à l’exploitation d’êtres sensibles. Or, puisque certains animaux — comme les mollusques ou certains insectes — ne sont probablement pas sensibles et ne peuvent donc peut-être pas subir de dommages moralement significatifs, ces véganes ne s’opposent pas nécessairement à la consommation de tous les produits d’origine animale. En outre, ils ne condamnent pas forcément les pratiques fondées sur une utilisation jugée respectueuse des animaux, comme peut l’être la zoothérapie (Donaldson et Kymlicka, 2011).

Ce très bref survol des principales raisons invoquées par les véganes pour expliquer leur mode de vie permet de constater qu’aucune d'elles ne justifie l'abstention de tous les produits et services issus d'animaux. Même combinées, ces raisons n’excluent pas la consommation modérée de certains animaux morts naturellement ou décérébrés par des zootechniciens, par exemple, ou encore celle de coquillages. Il faut donc supposer que les gens qui adhèrent au véganisme tel qu’on le définit généralement et refusent tout ce qui implique le recours à un animal, le font pour des motifs additionnels : des facteurs psychologiques (dégoût, désir de simplicité, etc.) ou des considérations stratégiques (clarté du message diffusé) peut-être, ou encore une humilité épistémique menant au principe de précaution (certains animaux que l’on ne croit pas sensibles le sont peut-être en réalité).

2. Pour une diminution radicale de l’exploitation animale — un argument consensuel

Si des gens s’abstiennent de certains produits d’origine animale depuis des millénaires en Inde et même en Europe (Larue, 2015), le concept de véganisme en tant que tel a été proposé en 1944 par Donald Watson, cofondateur de la Vegan Society, en Angleterre. Pour les membres de cette société, le véganisme était la « doctrine selon laquelle l’homme doit vivre sans exploiter les animaux » (Cross, 1951). C’est donc d’abord et avant tout pour des considérations d’éthique animale que le véganisme s’est historiquement constitué en un véritable mouvement. De nos jours, si les véganes sont nombreux à exprimer des préoccupations pour leur santé ou l'environnement, c’est encore et surtout un souci des animaux eux-mêmes qui les motivent à devenir et à rester véganes, de même qu’à s’engager dans une lutte sociale et politique en faveur du véganisme (Ruby, 2012).

Les défenseurs des animaux qui promeuvent le véganisme appuient généralement leurs revendications sur des idées largement partagées. D’abord, nous savons tous que les animaux utilisés pour l’alimentation humaine ou pour d’autres activités socialement acceptées (comme les courses de chevaux, les spectacles aquatiques, les brigades canines, la chasse et la pêche, la production de laine) sont sensibles. Il est bien établi scientifiquement que ces animaux peuvent en effet ressentir le plaisir et la douleur (Low et coll., 2012). C’est là certainement une des raisons pour lesquelles on interdit la cruauté envers les animaux, c’est-à-dire, en termes juridiques, les actes consistant à leur causer de la douleur sans nécessité.

Il se trouve que la vaste majorité des pratiques douloureuses pour les animaux ne peuvent être considérées comme nécessaires. Comme le souligne le juriste américain Gary L. Francione, la chasse et la pêche sont pratiquées pour le plaisir sportif ; les courses ou combats d’animaux sont des activités de pur divertissement ; le cuir, la laine et la fourrure ne servent plus qu’à suivre la mode ; l’alimentation carnée et la consommation de produits laitiers et d’œufs visent surtout notre plaisir gustatif ou encore celui que l’on retire du maintien des traditions. Tout compte fait, à peu près toutes les formes d’exploitation animale (sauf certaines recherches biomédicales) sont ultimement motivées par la quête de plaisir ou de confort, ce qui ne pourrait être interprété comme nécessaire. Or, remarque Francione, on ne peut se contenter d’évaluer la nécessité de traitements douloureux particuliers sans examiner celle des activités lors desquelles ces traitements sont infligés. En ce sens, toutes les pratiques évoquées — si elles impliquent effectivement de la douleur pour des êtres sensibles — devraient être abandonnées (Francione, 2015a). On sait en particulier qu’à peu près tous les produits d’origine animale disponibles sur le marché ou servis au restaurant proviennent d’animaux qui ont souffert (même l’élevage biologique n’exclut pas des traitements douloureux). Il en va de même pour la vaste majorité des autres produits et services obtenus grâce à l’utilisation d’un animal. Une fois surmontés certains obstacles psychologiques liés à des phénomènes de dissonance cognitive (Gibert, 2015), le simple rejet de la douleur « non nécessaire » mène par conséquent aux portes du véganisme.

Par ailleurs, réclamer des droits pour les animaux – comme le font de nombreux véganes – ne consiste pas nécessairement à nier que les êtres humains ont plus d’importance que les autres animaux. Nous accordons bien des droits égaux à tous les êtres humains, même si certains plus que d’autres contribuent à la société, sont intelligents et talentueux, désirent vivre et sont capables de bonheur, etc. Les inégalités de fait entre les êtres humains ne font pas obstacle à leur égalité de droit (Francione, 2015b). Le même raisonnement s’applique aux animaux : s’ils devaient avoir moins de valeur que les êtres humains, cela ne nous empêcherait aucunement de reconnaître qu’ils ont certains droits fondamentaux, incluant celui de ne pas se voir infliger de la douleur, mais aussi, sans doute, celui plus général de ne pas être traités comme de simples marchandises.

3. Pour l’égalité animale — un argument antispéciste

Les véganes estiment généralement que les raisons hygiéniques et écologiques d’adhérer au véganisme sont concluantes. Ils pensent également que quiconque se préoccupe un tant soit peu du bien-être animal devrait convenir de la nécessité morale de renoncer à toutes les pratiques futiles, mais douloureuses pour des animaux — voire à reconnaître que les animaux ont le droit à la sécurité physique. Cela dit, leur réflexion les mène parfois plus loin : certains véganes vont jusqu’à défendre l’égalité animale (ou l’antispécisme).

L’argument peut se présenter de la façon suivante. Au fondement de nos meilleures théories de la justice se trouve le principe de l’égalité, principe selon lequel les cas similaires doivent être traités de manières similaires (Aristote, 2004). C’est pourquoi justifier une discrimination opérée entre deux individus suppose de repérer une différence entre ces individus qui soit moralement pertinente, au regard des traitements dont il est question (Rachels, 1991). Or, nous refusons que les êtres humains soient torturés ; nous interdisons la violence physique à leur endroit ; nous les protégeons contre les atteintes sans consentement à leur intégrité physique. Est-il légitime de traiter les animaux autrement, c’est-à-dire de permettre qu’il leur soit infligé de la douleur pour nos fins ?

Lorsqu’il s’agit de déterminer s’il est moralement acceptable de faire souffrir un individu, il semble que l’espèce à laquelle appartient cet individu ne constitue pas un critère plus pertinent que ne l’est la couleur de sa peau ou son sexe. En revanche, le fait que cet individu soit sensible est une bonne raison de supposer qu’il a intérêt à ne pas souffrir. Or, le principe de l’égalité exige que cet intérêt — qu’il appartienne à des êtres humains ou à d’autres animaux — soit également considéré (Singer, 1993). Refuser de lui accorder autant d’importance simplement parce qu’il est celui d’un animal non humain serait spéciste. En effet, le spécisme est la discrimination arbitraire fondée sur l'espèce, par analogie avec le racisme ou le sexisme (Ryder, 2002).

Certains critères permettraient-ils de justifier une telle discrimination? Déclarer par exemple que les animaux ne sont pas intelligents, qu’ils n’ont pas de sens moral ou qu’ils ne peuvent se projeter dans l’avenir afin de justifier un traitement inégal de leurs intérêts similaires aux nôtres aurait des implications contre-intuitives. En effet, de nombreux êtres humains (les enfants en bas âge, les personnes séniles ou lourdement handicapées mentalement, etc.) sont dotés de capacités cognitives moins sophistiquées que celles des êtres humains « paradigmatiques ». Nous sommes néanmoins d’avis que ces individus doivent être protégés par des droits fondamentaux inviolables (et peut-être même plus que d’autres, en raison de leur vulnérabilité), qu’ils sont absolument dignes de respect et qu’on ne doit donc pas leur causer du tort. Il s’ensuit que tous les individus qui se soucient de leur propre vie méritent d’être traités comme des fins en soi ayant une valeur inhérente, peu importe la valeur que les autres leur attribuent (Regan, 2012).

Dans une perspective antispéciste, les animaux ont des intérêts qu’il faut également considérer et sans doute même des droits moraux individuels, comme celui de ne pas être tués ou de ne pas être exploités. Mais qu'en est-il des droits légaux ? Les animaux devraient-ils être inclus dans notre sphère de considérations non seulement éthiques, mais aussi juridiques et politiques ?

En éthique animale, la plupart des experts se sont traditionnellement concentrés sur les droits « négatifs » les plus fondamentaux, c’est-à-dire les droits qui protègent leurs titulaires contre certains traitements. Ainsi, le droit de ne pas se voir infliger de douleur, celui de ne pas être tué et celui de ne pas être gardé captif ou asservi sont des droits négatifs. S’il faut reconnaître que les animaux sensibles ont de tels droits moraux et qu’ils devraient se voir octroyer leurs équivalents légaux (Cavalieri, 2001), c’est parce que ces animaux ont les intérêts fondamentaux que ces droits visent à protéger : intérêt à ne pas souffrir (Singer, 1993), intérêt à vivre (Sapontzis, 1987; Regan, 2012) et intérêt à être libre (Rachels, 1976; Giroux, 2015). Depuis quelques années, néanmoins, des philosophes se demandent si on ne devrait pas également leur attribuer des droits « positifs », c'est-à-dire des droits à certains services ou à certaines ressources. Ces droits supplémentaires pourraient découler d'un statut politique, accordé aux animaux. Sue Donaldson et Will Kymlicka soutiennent ainsi que c’est en effet à titre de citoyens en bonne et due forme que les animaux domestiqués, par exemple, devraient avoir droit à des soins de santé et à une socialisation appropriée (Donaldson et Kymlicka, 2011).

Si tous les auteurs en éthique animale ne revendiquent pas exactement les mêmes droits ou les mêmes traitements pour les animaux, nombreux sont ceux qui s'entendent pour condamner l’exploitation des animaux et prôner le véganisme, qu’ils interprètent justement comme le meilleur moyen d’y mettre fin. Bien sûr, le véganisme ne peut être conçu comme un absolu. D’une part, tant de produits et services publics supposent le recours à des animaux : c’est le cas du caoutchouc des pneus de nos véhicules, de l’asphalte de nos routes, de la colle de nos livres et autres objets, ou encore de tous les ingrédients ayant été testés sur des animaux. Par ailleurs, tout le monde n’a pas à faire les mêmes efforts pour éviter les produits d’origine animale. Les personnes qui vivent dans les déserts alimentaires, celles qui ont certains problèmes de santé ou celles dont l’entourage est particulièrement hostile au véganisme (pour des raisons liées à la tradition, à la religion ou à la culture peut-être) peuvent faire face à un défi excessivement grand. C’est pourquoi le véganisme est certainement mieux compris comme le mode de vie consistant à tendre, le plus possible, vers un idéal : celui de ne pas encourager l’exploitation animale, quelle que soit sa forme.

Conclusion

Le véganisme permet d’éviter de nombreuses maladies et de préserver l’environnement ; mais il ne se réduit pas à cela. C’est aussi et peut-être surtout un mouvement social et politique qui vise l’abolition de l’exploitation de tous les êtres sensibles. Un mouvement qui passe par un engagement personnel à agir conformément à certaines valeurs, mais également par un engagement politique consistant à militer, par des gestes quotidiens autant que par des campagnes organisées, pour des changements institutionnels. Le véganisme est ainsi une praxis, c’est-à-dire une pratique dirigée par une idée vers un résultat concret. Ainsi, en questionnant les serveurs au restaurant et en écrivant aux entreprises pour les interroger sur l’origine de leurs produits afin de boycotter ceux qui proviennent de l’exploitation animale ; en expliquant, à table, les raisons de leur abstinence de viande ou de laitages ; en prenant part à des manifestations en faveur du respect des animaux ; en signant des pétitions décriant certains mauvais traitements ; en dénonçant l’exploitation animale par des messages affichés sur des insignes, sur des autocollants ou dans les médias sociaux ; en distribuant des brochures pour conscientiser les passants ; en s'impliquant au sein de groupes de pression ou de partis politiques pour veiller à ce que les intérêts des animaux non humains soient considérés ; en pratiquant la désobéissance civile pour exprimer leur opposition à l'exploitation animale ; en exprimant leur appui à la cause animale par tous les autres moyens mis à leur disposition, il faut bien voir que les véganes ne se contentent pas d’adopter un mode de vie individuel qui reflèterait des choix strictement personnels. Ils participent à ce qui peut certainement être considéré comme un mouvement social et politique progressiste pour une justice plus inclusive et plus globale encore.

Bibliographie

Aristote, Éthique à Nicomaque, tr. R. Bodéüs, Paris, GF-Flammarion, 2004.L’un des principaux textes dans lequel Aristote expose sa philosophie morale.

Cavalieri, P., The Animal Question : Why Nonhuman Animals Deserve Human Rights, New York, OUP, 2001.Dans cet ouvrage, Cavalieri propose d’étendre les droits fondamentaux de la personne à tous les animaux capables.

Craig, J. W., « Health effects of vegan diets », (2009) The American Journal of Clinical Nutrition, 89, p. 1627S-1633S.Cette étude fait le point sur les avantages et désavantages comparatifs des régimes végétariens et végétaliens.

Cross, L., « Veganism defined » (1951) The Vegetarian World Forum, 5 (1), http://www.ivu.org/history/world-forum/1951vegan.html.Lettre dans laquelle le vice-président de la Vegan Society présente une définition officielle du véganisme.

Desaulniers, É., Le défi végane 21 jours, Montréal, Trécarré, 2016.Guide pratique d’accompagnement (conseils, informations, recettes.) pour une transition vers le véganisme.

Donaldson, S. et Kymlicka, W., Zoopolis : A Political Theory of Animal Rights, Oxford, OUP, 2011.Ouvrage incontournable offrant une théorie relationnelle des droits politiques des animaux non humains.

Fairlie, S., Meat : a Benign Extravagance, White River Junction, Chelsea Green Publishing, 2010.Après avoir examiné les principaux défis que soulève la consommation de viande, l’auteur conclut que certaines formes d’élevage sont compatibles avec une bonne agriculture.

Francione, G. L., Introduction aux droits des animaux, tr. L. Gall, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2015.Dans cet ouvrage, Francione expose la futilité des pratiques où de la douleur est infligée à des animaux et nous encourage à renoncer à l’exploitation animale.

Francione, G. L., Petit traité de véganisme, tr. V. Giroux et R. Larue, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2015.Dans ce petit livre, l’auteur répond aux différentes objections ou interrogations que font naître le véganisme.

Gerber, P.J., Steinfeld, H., Henderson, B., Mottet, A., Opio, C., Dijkman, J., Falcucci, A. et Tempio, G., Tackling climate change through livestock – A global assessment of emissions and mitigation opportunities, Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), Rome, 2013.Rapport général sur les conséquences environnementales de l’élevage.

Gibert, M., Voir son steak comme un animal mort, Montréal, Lux, 2015.Dans cet essai, Gibert offre une synthèse des débats contemporains sur le « paradoxe de la viande » et présente le véganisme comme un mouvement moral et politique en plein essor.

Giroux, V. « Le droit à la liberté des animaux sensibles », in M. Pinques (dir.), Bêtes humaines, Paris, Autrement, 2015, p. 105-151.Dans cet article, je soutiens que tous les êtres sensibles ont un intérêt à être libres et devraient jouir du droit légal de ne pas être asservis.

Larue, R., Le végétarisme et ses ennemis : vint-cinq siècles de débats, Paris, Puf, 2015.Ouvrage où l’auteur rend compte de la longue querelle qui a opposé, depuis l’Antiquité, partisans et adversaires du végétarisme/véganisme.

Le Petit Larousse illustré 2015, Paris, Larousse, 2015.Dictionnaire encyclopédique de langue française.

Low, P., Panksepp, J., Reiss, D., Edelman, D., et Swinderen, B., « Déclaration de Cambridge sur la conscience », tr. F. Tharaud, (2012) Cahiers antispécistes  http://www.cahiers-antispecistes.org/declaration-de-cambridge-sur-la-conscience/.Déclaration signée par les participants à la Francis Crick Memorial Conference on Consciousness in Human and non-Human Animals, au Churchill College de l’Université de Cambridge.

Rachels, J., « Do Animals Have a Right to Liberty ? », in T. Regan et P. Singer (dir.), Animal Rights and Human Obligations, Englewood Cliffs, Prentice-Hall, 1976, p. 205-223.Article dans lequel l’auteur soutient que les animaux non humains ont, à divers degrés, intérêt à être libres.

Rachels, J., Created From Animals, Oxford, OUP, 1991.Dans cet ouvrage, l’auteur soutient que la théorie darwinienne de l’évolution discrédite plusieurs des présupposés de la philosophie traditionnelle.

Regan, T., Les droits des animaux, tr. E. Utria, Paris, Hermann, 2012.Ce livre constitue le premier ouvrage offrant une théorie complète et rigoureuse des droits des animaux.

Ruby, M., « Vegetarianism. A blossoming field of studies » (2012) Appetite 58 (1), p. 141-150.Article consacré aux diverses raisons poussant des gens à adhérer au véganisme, à leur attitude, leurs valeurs et à ce qui les distingue des non-véganes.

Ryder, R., « The Ethics of Painism » (2002) Between the Species, 13 (2), p. 1-9.L’auteur explore les objections morales à l’utilisation d’animaux pour la recherche et conclut que le problème est surtout les douleurs infligées sans le consentement des animaux..

Sapontzis, S.F., Morals, Reason, and Animals, Philadelphie, Temple University Press, 1987.Dans cet ouvrage, Sapontzis défend l’idée que les animaux non humains ont des intérêts qui doivent être également considérés et que ces individus doivent donc être inclus dans notre communauté morale.

Singer, P., La libération animale, tr. L. Rouselle, relue par D. Olivier, Paris, Grasset, 1993.Dans cet ouvrage phare, l’auteur défend le principe de l’égale considération des intérêts, qu’il présente comme le fondement de l’égalité animale et qu’il oppose au spécisme. Cette œuvre est celle qui a lancé le mouvement éponyme.

Valéry Giroux

Centre de Recherche en Éthique (CRÉ)

valery.giroux@umontreal.ca