Désir (GP)

Comment citer ?

Lauria, Federico (2017), «Désir (GP)», dans Maxime Kristanek (dir.), l'Encyclopédie philosophique, consulté le ..., https://encyclo-philo.fr/desir-gp

Publié en mars 2017

Résumé

Les désirs sont centraux pour agir et être heureux. Qu’est-ce qu’un désir et en quoi sont-ils importants ? Dans cette entrée, nous tenterons de mettre les mots sur cette expérience si familière. Nous présenterons les principales conceptions du désir en philosophie occidentale, en particulier la théorie motivationnelle (désirer est être motivé à agir) et la théorie évaluative (désirer est faire l’expérience du bien). Dans un deuxième temps, nous examinerons la thèse selon laquelle le bonheur consiste en la satisfaction de nos désirs. Enfin, nous conclurons en interrogeant trois types de désir qui semblent vitaux: l’espoir, la curiosité et le désir sexuel.

Imaginez un monde habité par des créatures qui n’ont aucun désir. A notre image, ces êtres ont des croyances, des souvenirs et des doutes. Mais aucune impulsion, aucune envie, aucune aspiration, aucun espoir ni aucun souhait ne traverse leur cœur. De même que Mr. Spock n’éprouve aucune émotion, ces créatures ne connaissent pas le désir. Quelle est la différence entre ces êtres privés de désirs et les êtres de désirs que nous sommes ? Que perd-on lorsque l’on perd le désir ? Qu’est-ce qu’un désir ?

La question de l’essence du désir est centrale. En effet, il semble qu’une vie sans désirs soit peu enviable. Ces créatures parviendraient-elles à agir sans désir ? Comment donneraient-elles un sens à leur existence sans projets et idéaux que semblent nous fournir nos désirs ? Peut-on être heureux en l’absence de désir ? Peut-on aimer ? Ce préambule imaginaire a mis en lumière une série d’intuitions révélant l’importance du désir dans notre vie. Au-delà de la science-fiction, certaines personnes sont à l’image de ces créatures : leurs désirs se sont éteints. Ainsi, à un stade avancé de la maladie de Parkinson, les patients souffrent d’un déficit de dopamine, le neurotransmetteur du désir. Ces personnes apathiques ne parviennent même plus à se mouvoir. Une grande tristesse les envahit. De même, après de profondes déceptions, certains éprouvent l’ennui chronique : plus rien ne les anime ni ne les intéresse. Ces personnes ont perdu les désirs qui donnent sens à nos vies. L’imaginaire concorde donc avec la science au sujet de l’importance des désirs. Il vaut dès lors la peine de clarifier ce que sont les désirs et en quoi ils sont fondamentaux.

Dans la tradition occidentale, le désir a longtemps été diabolisé. Pour Platon, il est en partie symbolisé par un cheval noir qui est obsédé par le plaisir (particulièrement sexuel), n’en fait qu’à sa tête et nous dévie du droit chemin. Bien que les éthiques classiques accordent une place importante au désir, l’emphase sur les potentiels dangers du désir prévaut. Le désir apparaît comme le grand perturbateur de la rationalité. A l’époque moderne, nous assistons à une revalorisation du désir, notamment à travers les enquêtes de Thomas Hobbes et David Hume. Selon ce dernier, l’intellect est inerte et seuls les désirs et passions nous permettent d’agir. Il s’agit là de la conception standard du désir en philosophie contemporaine. Notre esprit semble être divisé en deux parties (Searle 1985). Les états mentaux cognitifs, à l’instar de la perception et de la croyance, tendent à représenter le monde – comme des photographies. Par contraste, les représentations « conatives », telles que le désir, ont pour fonction de nous faire agir sur celui-ci – comme des scripts, listes d’achats ou partitions qui doivent être réalisés. Cette approche du désir est si courante que pour beaucoup elle est le tout de l’affaire. Les désirs ne seraient rien d’autre que le moteur de l’action – le dogme principal entourant le désir. En est-il réellement ainsi ? Les explorations détaillées du désir n’en sont qu’au stade de balbutiement (Schroeder 2015, Lauria & Deonna 2017b). Bien que le désir soit au cœur de la psychanalyse, celle-ci s’est concentrée sur le désir sexuel, qui n’est qu’un type de désir parmi d’autres. Seule une exploration de l’essence du désir permettra d’en sonder l’énigme. Dans cette entrée, j’expose les principales théories du désir dans la littérature contemporaine. Dans un deuxième temps, j’aborde la question du désir et du bonheur. Enfin, nous interrogerons trois types de désir qui occupent une place privilégiée dans notre vie : l’espoir, la curiosité et le désir sexuel.

1. Qu’est-ce qu’un désir ?

Roméo désire voir Juliette ; il y pense sans cesse. Emma souhaite l’amour fou ; elle fera tout pour l’atteindre. Roger veut gagner le championnat ; il serait ravi d’être le vainqueur. Serge a souvent envie de fumer ; la fumée lui semble si séduisante. Aussi différents soient-ils, ces phénomènes semblent être des désirs. Quel est leur point commun essentiel ? Deux réponses traditionnelles à cette question innervent la philosophie occidentale : elles correspondent à la conception évaluative et à l’approche motivationnelle.

a. Le désir comme expérience du bien

Maria désire manger un tiramisu. Comment conçoit-t-elle cet état de choses ? Intuitivement, elle se le représente sous un jour positif : manger un tiramisu lui semble être une bonne chose, par exemple une expérience agréable. Certes, les apparences sont parfois trompeuses. Il se peut que manger ce tiramisu s’avère être une mauvaise idée. Néanmoins, Maria ne peut s’empêcher d’être frappée par la valeur positive du tiramisu tant qu’elle le désire. En d’autres termes, tout désir s’accompagne d’une impression ou apparence de bien, une facette qui a frappé Platon et Aristote et a fait l’objet d’un dicton dans la scolastique médiévale.

D’après la conception évaluative, il s’agit là de l’essence du désir. Un désir pour une chose est une évaluation positive de celle-ci. Par exemple, désirer voter pour Hillary est se représenter cela comme bon, du moins en partie. Ce que nous entendons par « bon » comprend toute valeur positive telle que le plaisant, le juste, le beau, etc. Il existe plusieurs variantes de cette idée. D’aucuns pensent que les désirs sont des croyances évaluatives (Davidson 1980, Quinn 1993). D’autres les conçoivent comme des perceptions ou apparences de bien (Oddie 2005, Tenenbaum 2007). Selon cette approche, les désirs sont l’accès au bien, c’est-à-dire le guide indispensable de nos vies. De plus, la dimension évaluative des désirs leur permet de rendre nos actions intelligibles et rationnelles. Imaginez que Sam a tendance à parjurer machinalement sans voir aucun aspect positif dans cette action (Quinn 1993). Il s’agira alors d’un trouble compulsif (le syndrome de la Tourette) plutôt que d’une action rationnelle. Aussi intuitive soit-elle, cette conception est néanmoins discutable.

Les désirs sataniques – Satan désire le mal en tant que mal. N’est-ce pas en conflit avec l’idée de l’apparence du bien ? Peut-être Satan se représente le mal comme un bien. Mais cela capture-t-il l’aspect autodestructeur de certains désirs, par exemple en cas de dépression (Velleman 1992)?

L’action – Le désir entretient un lien étroit avec l’action. Or, nos évaluations positives ne suffisent peut-être pas à nous faire agir. Convaincu que cesser de fumer est une bonne chose, Serge s’allume pourtant une cigarette. Est-ce à dire qu’un conflit d’évaluations a lieu ? Les désirs doivent-ils être conçus comme des expériences du bien plutôt que des croyances évaluatives ?

b. Le désir comme motivation à agir

Roméo désire revoir Juliette. Il erre à Vérone en espérant la retrouver. Selon la conception motivationnelle, cela est le cœur du désir. Désirer un état de choses est être disposé à agir de sorte à le réaliser. Le désir est le moteur de nos actions. Il s’agit de sa fonction dans notre économie mentale (Millikan 1984). Selon le modèle traditionnel de l’action, cette nature motivationnelle permet aux désirs d’expliquer nos actions (Davidson 1980). Est-ce la clé qui perce les mystères du désir ?

Désirer l’impossible – Je souhaite être immortel. Toutefois, je ne suis pas motivé à agir sur la base de ce désir car je sais que je désire l’impossible. N’est-ce pas un cas de désir inerte ? Pas clairement. Supposez que mes croyances sur les possibilités d’action venaient à changer ; par exemple, on m’offre la pilule de l’immortalité. Etant donné mon désir, je la prendrai sans hésitation ! Mon désir me dispose donc bien à agir (Armstrong 1968).

Les contemplateurs du ciel – Imaginons des êtres contemplant le ciel et désirant qu’il fasse beau, mais n’ayant aucune capacité d’agir (Strawson 2009). Cela est concevable (vous venez de les imaginer !). Ne peut-on donc pas dissocier le désir de l’action ? Des cas cliniques corroborent cette intuition : certains patients semblent éprouver des désirs malgré le fait qu’ils soient incapables d’agir.

Autres dispositions à agir – Les habitudes ou les troubles compulsifs nous poussent à agir. Pourtant ces phénomènes diffèrent du désir. Quelle est la différence (Schroeder 2004) ? De même, selon certains, nos croyances normatives (par exemple ma croyance que je dois être végétarien) nous motivent à agir. Est-ce à dire qu’elles s’accompagnent d’un désir ? N’est-ce pas décupler les sources de motivation de façon superflue ? Aussi populaire soit-elle, la théorie motivationnelle mérite d’être examinée.

c. Alternatives : les approches déontique et neuroscientifique

Récemment, deux nouvelles approches du désir ont émergé dans la littérature philosophique.

En méta-éthique, ce que l’on appelle le domaine déontique se distingue des valeurs (par exemple le bien) et comprend les raisons et les normes (les obligations ou devoirs). Les désirs entretiennent un lien intime avec les entités déontiques. Selon certains, désirer une chose est croire que nous avons une raison d’agir pour l’atteindre ou être frappé par les raisons d’agir en sa faveur (Scanlon 2000). Pour Alexius von Meinong, désirer un état de choses est se le représenter comme ce qui doit ou devrait arriver (Lauria 2016). Ces approches diffèrent des conceptions classiques pour autant que les représentations déontiques se distinguent des représentations de valeurs et des états motivationnels.

La seconde approche s’inspire des neurosciences et du système de la récompense dont le désir fait partie intégrante. L’histoire d’un désir débute par l’anticipation d’un bien (par exemple, une banane). Cela régule une motivation à agir. Une fois le désir réalisé, l’organisme ajuste son système de la récompense. Si l’expérience est positive (la banane fut ragoûtante), le désir est renforcé : la probabilité d’agir de la même façon augmente. Si un signal négatif s’ensuit de la satisfaction (manger la banane fut désagréable), cela a tendance à inhiber le désir. Bien qu’il s’agisse là d’une simplification extrême de nombreuses études, certains ont pris cette idée à la lettre et ont défendu que le désir est la représentation d’une récompense (Schroeder 2004). Les désirs sont ainsi cruciaux dans l’apprentissage du comportement à la lumière de nos expériences.

2. Les désirs font-ils le bonheur ?

Imaginez que vos désirs soient entièrement satisfaits. Ne serait-ce pas le bonheur ? Selon la théorie désidérative, le bonheur ou bien-être n’est rien d’autre que l’état dans lequel nos désirs satisfaits (Heathwood 2016). Si je voulais vous rendre heureux, ne ferai-je pas en sorte de réaliser vos désirs ? Cette théorie classique est au cœur des modèles économiques du bien-être. Voici des raisons de douter de l’idée que les désirs font le bonheur.

Le problème des désirs infondés – Imaginez que je désire boire le café qui se trouve sur ma table. Or, à mon insu, celui-ci est empoisonné. De même, imaginez que je désire violenter un innocent ou compter les brins d’herbe dans mon jardin. Selon la théorie désidérative du bien-être, satisfaire ces désirs me rendrait heureux. Mais cette conclusion a un goût amer. Une solution standard fait appel à l’idéalisation de nos désirs : le bonheur est la satisfaction des désirs que nous aurions en ayant toutes les informations pertinentes. Mais une personne perverse ne pourrait-elle continuer à désirer des choses atroces en connaissance de cause ? De plus, cette solution flirte avec une théorie rivale : l’idée que le bonheur est la possession de biens objectifs tels que l’amour, le savoir ou l’amitié – indépendamment de nos désirs.

La satisfaction incognito – La satisfaction de nos désirs peut se produire à notre insu, sans que nous en fassions l’expérience. Imaginez que Pierre désire qu’Héloïse l’aime toujours. En réalité, son vœu est exaucé, mais il ne le saura jamais. Il serait absurde d’en conclure que le pauvre Pierre au cœur meurtri est heureux ! Suffit-il de modifier la théorie en y ajoutant le plaisir dû à la satisfaction d’un désir ? Nous basculons alors dans une conception rivale du bonheur : l’hédonisme ou l’idée que le bonheur est le plaisir.

Souffrir du manque – Selon une idée classique remontant à Platon, l’on désire toujours ce dont on manque (Lauria 2015). Si je désire escalader le Cervin, mon désir s’évanouira aussitôt que je crois que j’en ai atteint le sommet. Puisque souffrir d’un manque est déplaisant, certains en ont conclu que les désirs nous rendent malheureux. Cette idée remontant au moins à Schopenhauer nous invite, à l’instar du bouddhisme, à anéantir nos désirs afin de nous acheminer vers le bonheur.

3. Cartographier les désirs

Il y a désir et désir. Concluons par l’esquisse de la question principale entourant trois types de désir qui nous tiennent à cœur.

a. L’espoir

L’espoir est l’antidote au désespoir par excellence. D’après une conception classique présente chez Hobbes et Hume, espérer a une facette désidérative et une dimension estimative. Lorsque j’espère, je désire une chose et je pense qu’il y a une chance qu’elle se réalise. Cette probabilité n’est pas représentée comme nulle, auquel cas je désespérerais. Mais elle n’est pas non plus certaine, auquel cas je me réjouirais. L’espoir est l’expérience des probabilités désirables. Ce sens est fondamental pour des créatures en proie à l’incertitude et en quête du bonheur telles que nous sommes.

Or, une nouvelle de Stephen King nous invite à jeter un voile sceptique sur cette conception. Red est emprisonné et désire s’échapper. Il sait qu’il existe une probabilité que cela se produise, aussi infime soit-elle. Pourtant il désespère ! Par conséquent, la conception classique est insuffisante (Bovens 1999, Martin 2014). Comment l’affiner ?

b. La curiosité

La tradition occidentale s’est longtemps acharnée contre la curiosité, ce « vilain défaut » qui a tué le chat, selon un adage en anglais. Or, la curiosité est notre impulsion à connaître. Dès lors, comme l’ont observé Platon et Aristote, la curiosité est la source de l’exploration, de la science et de la sagesse, à l’instar du doute et de l’étonnement.

Toutefois, les nouveau-nés et de nombreux animaux non-humains sont curieux sans maîtriser le concept de savoir. Certains en concluent que la curiosité n’est pas le désir de savoir : elle est le désir de déterminer si quelque chose est vrai ou non (Kvanvig 2003), un désir qui porte sur une question (Whitcomb 2010) ou la conscience de notre ignorance mêlée à de l’intérêt (Inan 2012). Définir la curiosité a des répercussions importantes sur la valeur de la connaissance et de la vérité. Certains pensent que la connaissance et la vérité sont bonnes (indépendamment de leur valeur pratique) en vertu de notre nature curieuse. En est-il ainsi ?

c. Le désir sexuel

En général, nous n’avons pas de peine à réaliser que nous éprouvons un désir sexuel. Mais mettre les mots sur cette expérience s’avère une tâche délicate. Certes, le désir sexuel porte sur une activité sexuelle. Mais en quoi consiste cette dernière (Soble 2008) ?

S’agit-il simplement du contact avec les parties génitales ? Cela est réducteur: le corps tout entier et même un regard peuvent être érotiques. De plus, aller chez le gynécologue implique un contact avec les parties génitales sans être une activité sexuelle ! Et si le plaisir était la clé ? Le désir sexuel porterait sur le plaisir sexuel. Mais en quoi un plaisir est-il sexuel ? Enfin, imaginez que Silvio a perdu sa libido. Il désire tant une activité sexuelle et le plaisir qui s’ensuit. Mais il n’a plus de désir sexuel ! Ce dernier ne peut donc consister en le simple désir pour une activité ou plaisir sexuels. Bienvenue dans les questions troublantes de l’essence du sexuel.

Conclusion

Eprouver un désir est une expérience si familière que nous avons tendance à croire que nous savons de quoi il s’agit. Cependant, notre exploration a révélé que l’essence du désir est une question abyssale. Désirer est-il sentir le bien ? S’agit-il d’une impulsion à agir ? Est-ce autre chose ? Sonder le désir est important. Notre bonheur semble en dépendre, du moins en partie. Pour certains, nos actions ne sont compréhensibles et justifiables qu’en vertu de nos désirs. Peut-être les contours de notre personnalité épousent ceux de nos désirs : dis-moi ce que tu désires et je te dirai qui tu es. Il se peut que le bien n’existe qu’à travers nos désirs. Penser le désir est donc crucial pour une myriade de questions existentielles et vertigineuses.

Bibliographie

(L’astérisque (*) signale les références fortement conseillées pour débuter.)

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Federico Lauria

Université de Genève / Columbia University

federico.lauria@unige.ch