Marxisme (GP)

Comment citer ?

Tarrit, Fabien (2017), «Marxisme (GP)», dans Maxime Kristanek (dir.), l'Encyclopédie philosophique, consulté le ..., https://encyclo-philo.fr/marxisme-gp

Publié en juillet 2017

Résumé

Le marxisme se conçoit comme un ensemble homogène de savoirs théoriques, à l’intersection de la philosophie, de l’économie, de la sociologie… dont le but est de proposer des outils pour comprendre et transformer le monde. Il a exercé une influence significative à la fois parmi les intellectuels et parmi les acteurs de la transformation sociale. Toutefois, la jeune génération de cette première moitié de XXIe siècle n’a pas pris part ni même entendu parler des importants débats sur le marxisme au cours des années 1960 et 1970 ; elle n’a pas non plus connu l’URSS, qui se revendiquait – explicitement et frauduleusement – du marxisme. Il a longtemps été associé à des crimes perpétrés en son nom, ce qui n’a pas été sans conséquence sur sa perception en tant qu’instrument de compréhension et d’action sur le monde. À ce titre, il est moins une théorie du communisme qu’une analyse du capitalisme. Nous tâchons ici de le considérer du point de vue de la fonction qu’il se fixe, être une science, avec pour objectif l’étude du fonctionnement des sociétés, de leur évolution, de leurs contradictions. Si le marxisme, ou socialisme scientifique, est apparu dans la deuxième moitié du XIXe sous la plume de Marx et Engels, il est moins une analyse d’une société déterminée qu’une méthode de compréhension du monde social. Aussi, le marxisme existe au-delà de Marx en tant que champ de la connaissance, et l’enjeu du présent texte est de dégager les principaux aspects par lesquels le marxisme vise à comprendre les fondements des sociétés humaines, et du capitalisme en particulier, afin précisément de le dépasser par la pensée. À ce titre, il présente une méthode spécifique (1) et il a fait deux découvertes : le matérialisme historique et la plus-value, qui correspondent respectivement à une science générale de l’histoire (2) et une science spécifique de l’économie capitaliste (3).

1. Une méthode

L’aspect le plus général du socialisme scientifique est une méthode, la dialectique. Elle puise son origine dans la philosophie de Hegel, dont nombre de jeunes intellectuels allemands du 19e siècle (les « jeunes hégéliens », dont Bauer, Feuerbach, Marx) furent les disciples. L’idée dialectique correspond à une logique par laquelle dans le même mouvement une chose se détruit en se réalisant, et de la sorte qui génère une nouvelle création. Les cultures, esprits des sociétés distinctes, sont les unités de développement historique auxquelles s’applique ce principe dialectique. L’histoire est l’histoire de la conscience de soi de l’humanité, dont la croissance est stimulée, et elle disparaît lorsqu’elle a stimulé plus de croissance qu’il n’en contient pour laisser à une conscience nouvelle. Par exemple la France féodale a généré, malgré elle, la philosophie des Lumières qui a permis de construire la Républicaine fondée sur une destruction de la féodalité. La dialectique hégélienne est idéaliste au sens où ce sont les idées qui déterminent le contenu matériel des sociétés.

À l’inverse, la dialectique trouve avec Marx et Engels une base matérialiste, en s’appuyant sur la critique matérialiste de Hegel par Feuerbach (une critique de l’oppression religieuse que ce dernier développe dans L’essence du christianisme). Marx préserve l’idée dialectique d’évolution par contradictions, et il la « remet sur ses pieds » en transformant son contenu spirituel en un contenu matériel. La pensée humaine n’est pas le point de départ : elle procède de la vie sociale. Il est donc insuffisant de critiquer la religion sans remonter à sa cause fondamentale, à savoir l’oppression sociale. C’est donc le monde matériel, à commencer par l’économie, qu’il faut transformer. Tel est le rôle que Marx attribue à la philosophie. Pour Marx et Engels, la dialectique est révolutionnaire, au sens où elle représente un progrès de la connaissance : non seulement elle s’oppose à la métaphysique mais elle permet de conceptualiser le mouvement historique. Ainsi, ce progrès n’est pas essentiellement celui des idées, il est d’abord matériel, et ce ne sont pas les idées – l’esprit mondial – qui déterminent le monde mais ce sont les conditions matérielles d’existence de l’humanité qui construisent la conscience humaine. La reformulation de la dialectique hégélienne qu’il propose, sur un fondement matérialiste, est la suivante : l’histoire est l’histoire de l’industrie humaine, qui connaît la croissance du pouvoir productif, qui est stimulée par une structure économique, qui périt lorsqu’elle a soumis plus de croissance qu’elle n’en contient.

Le titre original de Socialisme utopique et socialisme scientifique (Engels 1891) est plus significatif – Die Entwicklung des Sozialismus von der Utopie zur Wissenschaft (Le développement du socialisme de l’utopie à la science) – car il explique comment la pensée de Marx s’est développée en s’appuyant sur le socialisme utopique et en le dépassant plus tôt qu’en s’y opposant. Marx et Engels étaient comme les utopiques favorables à une société meilleure, rationnelle et planifiée, sans l’injustice et la misère du capitalisme irrationnel et anarchique. En revanche ils n’en proposent pas un modèle comme « recette pour les marmites de l’avenir », car il ne s’agit pas de construire le futur comme une recette de cuisine à appliquer, mais plutôt de proposer une lecture dialectique par laquelle ce sont les forces internes du capitalisme (le prolétariat) qui transforment le réel.

Le marxisme extrait de l’économie politique classique la nécessité d’analyser la dynamique du capitalisme pour compléter la synthèse de la philosophie allemande et du socialisme français. Or l’économie politique était non dialectique ; elle considère que le capitalisme est auto-reproductif et prévoit soit une progression harmonieuse (Smith, Say) soit un état stationnaire (Malthus, Ricardo). Pour Marx, le capitalisme s’auto-détruit et est porteur des germes de la société future.

C’est ainsi que les deux principaux apports du marxisme portent sur la théorie de l’histoire (matérialisme historique) et la théorie économique (plus-value).

2. Une conception générale de l’histoire (le matérialisme historique)

Marx conçoit que l’histoire peut être envisagée en analogie avec la théorie de Darwin. Il propose une théorie de l’histoire non idéaliste, qu’il développe notamment dans L’Idéologie allemande et dans la Préface à la Contribution à la critique de l’économie politique. Elle se fonde sur une dialectique entre le développement des forces productives matérielles et la nature des rapports sociaux de production. Ceux-ci sont soutenus par une superstructure, les rapports ayant pour vocation de favoriser le développement des forces, et la superstructure de stabiliser les rapports. Ainsi, les conditions d’une révolution sociale – la transformation de la structure économique – sont réunies lorsque le développement des forces productives est entravé par les rapports de production existants. La superstructure est alors bouleversée.

Les forces productives correspondent à ce qui est utilisé pour produire. Elles sont dotées d’une dimension objective (les moyens de production), qui se compose de matières premières (les objets du travail) et d’instruments de production (les outils de travail). Il s’agit de travail mort, au sens où ces éléments incorporent du travail passé, et de capital constant, au sens où ils ne créent pas de valeur supplémentaire. Elles comportent également une dimension subjective (la force de travail). Il s’agit de travail vivant et de capital variable, la principale force productive qui constitue la source de la valeur. Les rapports de production sont des rapports de pouvoir par lequel les producteurs sont soumis à l’autorité des non-producteurs. Ils constituent la structure économique. La superstructure correspond aux institutions non économiques qui permettent de garantir l’existence et la stabilité de la structure économique. Ainsi les structures juridiques et idéologiques vivent ou meurent selon qu’elles soutiennent ou pas les rapports de production permettant le développement des forces productives.

Les sociétés n’ont pas toujours été divisées en classes – ce n’était pas le cas pas pendant la préhistoire –, et l’État (superstructure) a existé à partir du moment où les sociétés se sont divisées en classes. L’élevage et agriculture ayant permis un accroissement des forces productives, un surplus est apparu. Il a permis le développement de la première société de classe, l’esclavage, et l’État a joué le rôle de garant de la domination de classe. Chaque mode de production correspond à une structure économique et un mode de partage du surplus spécifiques. Ainsi l’évolution historique peut être présentée, schématiquement au sens où une structure sociale recouvre des éléments plus fins, de la façon suivante : le mode de production antique correspond aux rapports entre maîtres et esclaves. La richesse extraite par les maîtres correspond à la totalité de la richesse créée à laquelle est soustraite la somme correspondant à la satisfaction des besoins élémentaires. Le mode de production féodal correspond aux rapports entre seigneurs et serfs, où la classe des seigneurs s’approprie la richesse par le prélèvement de l’impôt sur la production des serfs. Le mode de production capitaliste correspond aux rapports entre capitalistes et prolétaires, et la classe capitaliste s’approprie la richesse dégagée au cours du processus de production, en rémunérant les salariés en-dessous de la valeur qu’ils créent.

Mode de production Rapports sociaux de production Mécanisme d’exploitation
Antiquité Maîtres et esclaves Rémunération en nature (logement, nourriture) au niveau de subsistance
Féodalité Seigneurs et serfs Extraction coercitive du surtravail (impôts)
Capitalisme Bourgeois et prolétaires Extraction camouflée du surtravail (plus-value)

Dans toute société divisée en classes, les formes sociales (rapports de production) sont dissimulées par un contenu matériel (forces productives). Autrement dit l’exploitation n’est pas apparente. C’est ainsi que la science a pour rôle de découvrir la nature réelle des formes sociales, de telle sorte que les rapports de production sont transitoires. Ainsi aucun mode de production n’est éternel. C’est ce qui a conduit Marx à présenter une critique révolutionnaire du capitalisme. Si la solution aux problèmes sociaux réside dans le plein développement du problème, au sens dialectique, l’évolution des idées reflète l’évolution du mode de production. Une perception croissante que le mode de production est injuste à la fois reflète une réalité qu’il est non viable et donne les moyens de dégager un système viable. C’est ainsi que des changements d’idées répondent à des changements de modes de production ; que des idées critiques à l’égard d’un mode de production se développent quand et parce qu’il est obsolescent ; que lorsque le mode est obsolescent, les moyens de le transformer se trouvent en son sein.

3. Une analyse spécifique du capitalisme

Alors que le matérialisme historique propose une analyse générale du développement historique, la théorie économique marxiste propose une analyse spécifique du capitalisme. Son aboutissement est Le Capital, sous-titré Critique de l’économie politique, qui désigne le courant classique, sur lequel s’appuie Marx en le dépassant pour dégager les particularités de ce mode de production : l’exploitation sous forme de salariat, la généralisation de la monnaie, le cycle complet du capital, l’accumulation, l’internationalisation, avec un accent particulier sur la loi de la valeur et la plus-value (III.1) et sur la tendance à la baisse du taux de profit (III.2).

a. Une théorie de la valeur

Le Capital débute avec une analyse de la marchandise comme le fondement de la société capitaliste. Il lui attribue, dans la continuité du courant classique, un double caractère :

- une valeur d’usage : elle correspond à un besoin social et à un travail humain concret, c’est-à-dire une activité spécifique.

- une valeur d’échange : elle permet à la marchandise d’être échangée sur le marché et correspondant à un travail abstrait, commun à toutes les formes de travail.

Aussi, la valeur d’une marchandise est mesurée par le temps de travail abstrait socialement nécessaire à la production, à savoir « celui qu’exige tout travail exécuté avec le degré moyen d’habilité et d’intensité et dans des conditions qui, par rapport au milieu social donné, sont normales » (Marx 1867). La valeur d’une marchandise connaît plusieurs expressions, dont l’évolution a été rythmée par le développement des forces productives et l’apparition du surplus qui ont impulsé l’échange de marchandises :

- la forme simple (Ma-Mb) : une certaine quantité d’un bien (Ma) s’échange contre une certaine quantité d’un autre bien(Mb). Cela correspond au troc.

- la forme développée (Ma-Mb-Mc-Md…) : plusieurs biens (Ma, Mb, Mc, Md…) s’échangent entre eux, sous certains rapports. Cela revient à un troc généralisé.

- la forme générale (M-Ma-Mb-Mc-Md…) : un bien particulier, la monnaie-marchandise (M), joue le rôle d’équivalent général ; il est doté d’une double valeur d’usage : son utilité en tant que bien et sa capacité à mesurer la valeur de tous les autres biens ;

- la forme argent (Ma-A-Mb) : une marchandise particulière – l’argent – joue le rôle d’équivalent général ; c’est son unique valeur d’usage. C’est l’échange monétaire.

Ce surplus permet d’engager un processus d’accumulation –ou investissement – qui consiste à acheter des marchandises en vue de dégager un nouveau surplus. Cela correspond à la transformation de l’argent en capital, en passant de M-A-M à A-M-A’. Ici la somme en fin de cycle (A’) est supérieure à la somme en début de cycle (A). C’est au cours du processus de production que la valeur de A augmente (A-M…P…M’-A’). L’argent devient capital lorsqu’il est accumulé, c’est-à-dire investi.

Cela signifie qu’une marchandise crée plus de valeur qu’elle n’en coûte. Il s’agit de la force de travail, rémunérée en fonction de sa valeur. Aussi, le temps de travail est divisé en deux parties, le travail nécessaire et le surtravail.

- Le travail nécessaire correspond à la durée pendant laquelle le travailleur perçoit un salaire, la valeur de la force de travail. Elle correspond à ce que la classe capitaliste doit verser à la classe des travailleurs, compte tenu de la nature des rapports sociaux. Elle est variable dans le temps et dans l’espace car elle contient non seulement une composante biologique, qui permet la reproduction physique de la force de travail, mais aussi une composante socio-historique, qui correspond à l’accumulation des acquis obtenus par les travailleurs au cours de leurs luttes passées.

- Le surtravail correspond à l’exploitation. Il est la différence entre la valeur créée par le travailleur et le salaire lui étant versé. Il correspond à la période pendant laquelle la classe capitaliste perçoit une plus-value. Il se transforme en profit lorsque la marchandise est vendue.

Par conséquent la valeur d’une marchandise (M) se décompose en capital constant (c) – l’achat de machines… –, capital variable (v) – les salaires versés –, et plus-value (pl) – qui correspond à du surtravail. M = c + v + pl

Cette plus-value peut être absolue, si elle correspond, toutes choses égales par ailleurs, à une augmentation du surtravail pour un même niveau de travail nécessaire, c’est-à-dire une hausse de la durée du travail. Elle peut être relative, si elle correspond à une réduction du travail nécessaire, c’est-à-dire une augmentation de la productivité.

b. Une théorie du profit

La plus-value est accumulée en vue de réaliser une nouvelle plus-value. On peut mesurer la composition de cet investissement à l’aide de la composition organique du capital (rapport entre capital constant et capital variable, c/v). C’est ainsi que le remplacement des travailleurs par des machines aura pour conséquence une augmentation de la composition organique du capital. Une telle augmentation, dans la mesure où elle correspond à une réduction de la part du travail vivant (capital variable) par rapport au travail mort (capital constant), a pour conséquence mécanique une diminution du taux de profit. Le taux de profit pl/(c+v) correspond au rapport entre la plus-value dégagée au cours du processus de production – pl – et le capital investi – c et v). La formule pl/(c+v) est équivalente à (pl/v)/[(c/v) +1], qui fait apparaître qu’une augmentation de la composition organique du capital (c/v, au dénominateur) implique une diminution du taux de profit. Cette baisse peut être limitée ou contrebalancée par plusieurs outils :

- une hausse du taux d’exploitation (pl/v) ;

- une diminution de la valeur de la force de travail (v) ;

- une surpopulation relative qui exerce une pression à la baisse sur les salaires (v) ;

- une baisse de la valeur du capital constant (c) ;

- le commerce extérieur ;

- le capital par actions.

Reste que si elle peut être ralentie par ces contre-tendances, seules des crises peuvent surmonter la tendance structurelle à la baisse du taux de profit. Celle-ci favorise à la fois la concentration et la centralisation du capital, le ralentissement de la formation de nouveaux capitaux, la surproduction, la spéculation, l’excédent de capital… Si la plus-value ne peut être convertie qu’avec perte, elle est inutilisée, si bien que la reproduction et la circulation se bloquent. La conséquence est un ralentissement voire une paralysie du processus de travail, une destruction du capital réel. Cela correspond à une inexploitation des forces productives (travail, matières premières, installations, machines, bâtiments…) et un arrêt du processus de production. Une conséquence est la destruction d’une partie du capital, à travers la dépréciation de valeur qui rend impossible son renouvellement à la même échelle. Il s’agit de crises de surproduction, au sens à le système est trop étroit pour contenir les richesses créées en son sein. Aussi, surmonter les crises passe par la destruction de forces productives et/ou la conquête de nouveaux marchés, qui préparent de nouvelles crises. Il s’agit d’une critique de la thèse de Ricardo, et surtout de celle de Say pour qui il n’existe pas de surproduction puisque des marchandises s’échangent contre des marchandises.

Conclusion

Si le marxisme se caractérise d’abord par sa méthode, c’est-à-dire la dialectique interprétée sur un mode matérialiste, au sens où l’être social détermine la conscience, il se décline sur plusieurs champs, à savoir le matérialisme historique comme théorie générale de l’histoire, et la critique de l’économie politique, avec notamment le concept de plus-value, pour fournir une théorie spécifique du capitalisme. Il s’agit alors d’interpréter le monde en vue de la transformer. Il est possible de discuter la pertinence de l’énoncé selon lequel le marxisme est essentiellement une question de méthode, ce qui est précisément la problématique du courant du marxisme analytique (Tarrit 2014), que nous traitons par ailleurs. Une synthèse des débats autour du marxisme (théorie de la valeur, rôle de l’idéologie, rapport à Hegel, éthique, déterminisme, écologie) pourra être consultée dans Bidet, Kouvelakis, 2001.

Bibliographie

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BIDET, Jacques et Eustache Kouvelakis ed. 2001. Dictionnaire Marx contemporain, PUF.De nombreux articles synthétiques sur les principaux concepts.

ENGELS, Friedrich. 1883 [1973]. Projet d’allocution funèbre à l’occasion de la mort de Karl Marx. In Marx, Karl, Friedrich Engels. Lettres sur les sciences de la nature (et les mathématiques). Éditions Sociales : 158.Une comparaison entre la théorie de l’histoire de Marx et la théorie de l’évolution de Darwin.

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HESS, Moses. 1841 [1988]. Berlin, Paris, Londres. La triarchie européenne. Du Lérot.Une source majeure de Marx, à propos des théories ayant nourri l’émergence du marxisme.

KAUTSKY, Karl. 1907 [1977], Les trois sources du marxisme. L’œuvre historique de Marx, Spartacus.Un ouvrage sur la manière dont les théories dominantes au XIXe siècle ont inspiré le marxisme.

LUKACS, Georg. 1923 [1960]. Histoire et conscience de classe. Minuit.Un ouvrage mettant l’accent sur la méthode du marxisme, conçue comme structurante à la théorie.

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MARX, Karl. 1845 [1946]. Thèses sur Feuerbach. In Engels. Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande. Éditions Sociales.Un ensemble de thèses synthétiques qui résument les axes essentiels de la pensée de Marx.

MARX, Karl. 1859 [1957]. Contribution à la critique de l’économie politique. Éditions Sociales.Travaux préparatoires au Capital. Voir en particulier la Préface pour un exposé synthétique du matérialisme historique.

MARX, Karl. 1867-1885-1894 [1978]. Le capital. Éditions Sociales, trois livres. Livre I sur la théorie de la valeur. Voir en particulier la première section sur la marchandise. Livre III sur la théorie du profit et des crises. Voir en particulier la troisième section sur la baisse taux de profit.

PLEJHANOFF, Georg. 1927. La conception matérialiste de l’histoire. Editions du PS SFIO.Une synthèse du matérialisme historique.

TARRIT, Fabien. 2014. Le marxisme analytique. Une introduction critique. Syllepses.Une synthèse des travaux du marxisme analytique, fondé sur une désapprobation de la spécificité de la méthode marxiste.

Fabien Tarrit

Université de Reims

fabien.tarrit@univ-reims.fr