Croyance (GP)

Comment citer ?

Fassio, David (2022), «Croyance (GP)», dans Maxime Kristanek (dir.), l'Encyclopédie philosophique, consulté le ..., https://encyclo-philo.fr/

Nous attribuons des croyances aux autres aussi bien qu’à nous-mêmes. Par exemple, on peut dire que Macron croit qu’il va gagner les prochaines élections présidentielles, que Pascal croit que Dieu existe et qu’Aristote croyait que la terre était plate. Que voulons-nous dire lorsque nous disons que quelqu’un croit quelque chose ? Qu’est-ce qu’une croyance, et comment pouvons-nous distinguer les croyances des autres attitudes mentales telles que la connaissance, les pensées et l’imagination ? Comme l’a noté le célèbre philosophe David Hume, ces questions font partie des plus difficiles jamais envisagées par les philosophes.

La notion de croyance n’est pas seulement centrale dans notre psychologie et dans nos discours quotidiens. Elle joue également un rôle crucial dans de nombreux domaines de la philosophie. L’une des questions les plus débattues en épistémologie concerne les conditions dans lesquelles une croyance compte comme rationnelle et justifiée. Dans les analyses classiques de la connaissance, la croyance est une condition indispensable du savoir. En philosophie de l’esprit, la croyance est considérée comme l’une des attitudes mentales les plus fondamentales. La théorie psychologique connue sous le nom de belief-desire psychology, qui explique les intentions à partir de l’interaction de croyances et de désirs, a été l’un des modèles de l’action et de la décision rationnelle les plus populaires. Elle reste encore très discutée dans la philosophie de l’action, la théorie de la rationalité, ainsi que dans des domaines externes à la philosophie, tels que la psychologie et l’économie. La notion de croyance joue également un rôle assez important dans de nombreux autres domaines de la philosophie, tels que la philosophie de la religion, la philosophie du langage et l’éthique.

Dans cette brève contribution, je considère d’abord les principales théories philosophiques de la croyance (§1). Après cela, je discute une série de propriétés de la croyance par lesquelles on peut la distinguer d’autres attitudes telles que la connaissance, l’acceptation et l’imagination (§2). Ensuite j’introduis une distinction, très commune en philosophie, entre deux types de croyances : la croyance partielle et la croyance pleine (§3). Je conclus en considérant l’une des questions les plus débattues de la philosophie contemporaine : que doit-on croire ? (§4)

 

Qu’est-ce qu’une croyance ?

Comprendre ce qu’est une croyance est important pour plusieurs raisons. Nous l’avons vu, la notion de croyance est centrale dans notre compréhension de la psychologie d’un individu. S’interroger sur la nature de la croyance revient donc à s’interroger, de manière plus générale, sur la nature de notre psychologie. Répondre à cette question peut aussi aider à clarifier la façon dont les croyances sont liées aux expériences et aux désirs, et comment elles affectent nos comportements, nos motivations et nos réactions émotionnelles.

A la question de savoir ce qu’est une croyance, les philosophes ont donné différentes réponses. Selon une thèse plutôt populaire, les croyances sont des états représentationnels. Ils sont comme des cartes ou des fichiers informatiques stockés dans notre esprit, représentant la façon dont les choses sont ou pourraient être. Par exemple, lorsque nous apprenons que Genève est en Suisse, nous formons une représentation de ce fait. Cette information reste archivée dans notre mémoire, peut-être pendant une longue période, jusqu’à ce que nous nous la rappelions et l’utilisions comme base pour nos plans et décisions. Un problème pour cette théorie est que, de fait, nous avons un nombre incalculable, peut-être infini, de croyances. Par exemple, on croit que 2 est plus grand que 1, que 3 est plus grand que 1, que 4 est plus grand que 1, et ainsi de suite pour tous les nombres supérieurs à 1. Mais comment stocker un nombre infini de représentations dans une mémoire occupant un espace physique limité ?

Selon une deuxième théorie, les croyances sont des dispositions à agir de certaines manières. Croire qu’il pleut revient à être disposé à réagir de certaines manières et à faire certaines choses dans certaines circonstances. Par exemple, cela revient à répondre « oui » (assentir) à la question de savoir s’il pleut, à être surpris si on découvre qu’il ne pleut pas, à agir et se sentir comme s’il pleuvait (se sentir un peu déprimé, prendre un parapluie avant de sortir, etc.). Cette théorie explique bien pourquoi, souvent, les croyances nous motivent à faire des choses : notre croyance qu’il pleut nous pousse à prendre un parapluie parce que la croyance est en partie notre disposition à prendre un parapluie quand il pleut.

Un problème pour cette théorie est qu’il est difficile de spécifier l’ensemble des dispositions associées à une croyance. Par exemple, deux personnes pourraient avoir exactement les mêmes croyances mais avoir des dispositions très différentes : les deux croiraient qu’il pleut mais l’une prendrait un parapluie, tandis que l’autre danserait sous la pluie. Un autre problème est que cette théorie semble confondre les croyances avec leurs conséquences. On dit qu’on est disposé à prendre un parapluie quand il pleut parce que on croit qu’il pleut. La croyance semble être la raison pour laquelle on est disposé à se comporter comme s’il pleuvait, pas la disposition elle-même.

Une théorie similaire, en partie dérivée de la précédente, soutient que les croyances sont des états fonctionnels, que l’on peut identifier sur la base de leurs relations causales (réelles ou potentielles) avec l’expérience, les comportements et autres états mentaux tels que les désirs et les émotions. Par exemple, la croyance qu’il pleut est un état qui peut être causé par une expérience perceptive de la pluie, et provoquant des réponses telles qu’être triste, prendre un parapluie si l’on veut rester au sec, ou affirmer sincèrement qu’il pleut si on le demande.

Une quatrième théorie, généralement associée au philosophe David Hume, identifie les croyances avec un certain type de sentiments ou d’émotions. La différence entre croire qu’il pleut et l’imaginer, c’est que nous avons un sentiment de confiance, nous nous sentons convaincus, certains ou sûrs qu’il pleut, nous représentons ce fait de manière vive et maintenons stablement cette conviction. Un problème possible pour cette théorie est que les sentiments et les croyances semblent avoir des propriétés différentes. Par exemple, certains philosophes ont soutenu que les deux ne sont pas gradables de la même manière : on peut ressentir peu ou beaucoup de douleur, mais on ne peut pas croire peu ou beaucoup qu’il pleut. Nous reviendrons sur la question de savoir si les croyances sont gradables et, le cas échéant, de quelle façon, dans la troisième section.

Il y a aussi des philosophes qui pensent que les croyances ne correspondent à aucun état réel existant dans le monde. Certains soutiennent que lorsque nous attribuons des croyances à quelqu’un, nous entretenons une sorte de fiction. Nous faisons comme si cette personne avait une croyance afin de donner un sens à ses comportements et prédire ses intentions. Par exemple, on parle et on fait comme si Marie croyait qu’il pleuvait pour expliquer pourquoi elle est un peu triste ce matin et a pris un parapluie avant de sortir. Mais les croyances n’ont pas d’existence au-delà de ces modèles interprétatifs. Certains philosophes, nommés éliminativistes, pensent même que les croyances n’existent pas du tout. Le concept de croyance appartiendrait à une théorie préscientifique de l’esprit (qu’ils appellent « folk psychology ») qui, comme d’autres théories telles que l’alchimie et l’astrologie, serait radicalement fausse et finalement éliminée au profit de nouveaux concepts par une psychologie future plus scientifique fondée sur les neurosciences.

 

Croyances et autres attitudes de l’esprit

En quoi les croyances diffèrent-elles des autres attitudes mentales telles que la connaissance, l’imagination et l’acceptation, définie comme l’attitude d’adhérer à un certain contenu ? Quelles propriétés de la croyance permettent-elles de la distinguer des autres attitudes ? Répondre à ces questions peut aider à identifier et à mieux comprendre certaines propriétés caractéristiques des croyances. Par exemple, pourquoi on a tendance à croire ce qui est soutenu par des bonnes raisons ou des preuves, et pourquoi normalement on ne peut pas décider de croire ce qu’on veut.

Tout d’abord, les croyances peuvent être tacites ou explicites. Lorsque nous croyons qu’il pleut, nous pouvons consciemment considérer cette croyance dans nos pensées - par exemple, nous pouvons penser explicitement : « Oh non ! Il pleut ! ». Mais nous pouvons également garder cette croyance en mémoire sans nous en rappeler consciemment. Nous pouvons faire et penser à beaucoup de choses pendant la journée, et en même temps toujours croire tacitement et implicitement qu’il pleut dehors. De même, pendant que nous sommes en train de penser à la question de savoir si le temps sera meilleur demain, nous continuons à croire tacitement à beaucoup d’autres choses, telles que 2+2=4 et que notre nom est tel ou tel. Selon les psychologues, nous avons aussi des croyances dont nous n’avons aucune idée que nous les avons, et qui sont particulièrement difficiles à rendre conscientes et explicites. Toutes nos attitudes mentales ne peuvent pas être tacites comme les croyances. Par exemple, lorsque nous imaginons quelque chose, notre imagination est toujours explicite. Il n’y a pas d’imagination tacite.

En deuxième lieu, les croyances ne sont pas sous notre contrôle volontaire direct. On ne peut pas simplement décider volontairement de croire que la lune est faite de fromage comme on peut décider de lever une main. De même, si l’on nous présente des preuves qu’il pleut dehors (par exemple, nous voyons qu’à l’extérieur la rue est mouillée et que tout le monde a ouvert son parapluie), nous ne pouvons pas décider de croire qu’il fait beau. Il ne peut y avoir qu’un contrôle volontaire indirect de nos croyances, dans la mesure où l’on peut se forcer à croire quelque chose, par exemple au moyen de techniques d’auto-persuasion comme l’hypnose. Cette propriété distingue les croyances de la plupart des autres attitudes mentales. Par exemple, accepter, supposer et faire des hypothèses admettent un contrôle volontaire. On peut décider arbitrairement d’imaginer ce que l’on veut, par exemple que la lune est faite de fromage. De même, un scientifique peut accepter ou présumer qu’une certaine théorie est vraie dans le contexte d’une expérience scientifique, même s’il ne croit pas en cette théorie.

A la différence d’autres attitudes telles que savoir, se souvenir et regretter, croire n’est pas factif. Les attitudes factives impliquent que leur contenu est vrai. Si vous savez qu’il pleut, alors il est vrai qu’il pleut. Mais vous pouvez croire à des faussetés. Par exemple, dans l’Antiquité beaucoup croyaient que la terre était plate, et en 2016 beaucoup croyaient que Donald Trump allait perdre les élections présidentielles américaines. Cependant, si on croit quelque chose, on tient cela pour vrai et on est convaincu de sa vérité. On considère les croyances fausses comme erronées et défectueuses. Croire que la lune est faite de fromage est sans doute erroné. Il s’agit d’une différence importante par rapport à d’autres attitudes qui ne sont pas factives, telles que l’imagination ou l’hypothèse. Il n’y a ainsi rien de mal ou d’erroné à imaginer que la lune est faite de fromage.

La relation entre la croyance et la vérité n’est donc ni aussi faible que celle entre la vérité et d’autres attitudes comme l’imagination, ni aussi forte que celle qui implique la connaissance. Sur la base de ces considérations, à la suite de Bernard Williams, de nombreux philosophes affirment que la croyance vise la vérité. Cette expression exprime l’idée que croire quelque chose comporte une sorte d’engagement envers la vérité de ce que l’on croit. Si nous croyons qu’il pleut, nous tenons pour vrai qu’il pleut et nous en sommes convaincus. Notre croyance peut être fausse, mais elle est appropriée ou correcte seulement si elle est vraie.

L’idée que la croyance vise la vérité pourrait expliquer plusieurs propriétés des croyances. Par exemple, cela pourrait expliquer pourquoi les personnes raisonnables ont tendance à éviter de croire quelque chose en l’absence de bonnes raisons ou de preuves que cette chose est vraie, et pourquoi il est si difficile de croire ce qu’on veut, en particulier les choses qui ne sont pas vraies. Cela pourrait aussi expliquer pourquoi, comme G.E. Moore l’a observé, il semble étrange de dire « je crois qu’il pleut mais il ne pleut pas » : ce type d’affirmation implique un double engagement simultané envers la vérité et la fausseté d’une même chose. Le fait que la croyance vise la vérité pourrait également aider à distinguer les croyances des autres types d’attitudes mentales, car aucune autre attitude ne semble entretenir le même type de relation à la vérité.

Quelle est la relation entre la croyance et la connaissance ? Selon une théorie très populaire au 20e siècle, la connaissance est une espèce de croyance. Une personne sait qu’il pleut si et seulement si elle croit qu’il pleut, il est vrai qu’il pleut et elle est justifiée à croire qu’il pleut. Récemment cette idée a été de plus en plus contestée en raison d’une série de contre-exemples suggérés par le philosophe Edmund Gettier. Alors que de nos jours beaucoup essaient encore d’analyser le concept de connaissance en termes de croyance et d’autres propriétés, plusieurs philosophes, à la suite de Timothy Williamson, ont suggéré que la connaissance n’était pas une sorte de croyance et ne devrait pas être analysée en ces termes. Nous devrions plutôt comprendre la croyance en termes de connaissance, comme un état indiscernable de la connaissance du point de vue interne, ou comme l’attitude de faire comme si l’on savait.

 

Croyance pleine et degrés de croyance

En philosophie, on distingue communément deux types de croyances. Il y a d’un côté la croyance pleine (en anglais, ‘full’, ‘outright’ ou ‘flat out belief’). On la considère comme un état catégorique, que l’on a ou que l’on n’a pas : soit on croit pleinement qu’il pleut, soit on ne le croit pas. La croyance pleine implique une disposition à tenir pour acquis ce que l’on croit dans son raisonnement et à l’affirmer sincèrement. De l’autre côté, il y a la croyance partielle (en anglais, ‘credence’). Les croyances partielles ont des degrés qui mesurent la confiance du sujet. Marie croit à la fois qu’il pleut et que 2+2=4, mais elle a plus confiance en la seconde croyance. Ces degrés sont communément représentés par des probabilités (par exemple, Marie est confiante à 70 % qu’il pleuvra demain).

Un débat important dans la philosophie contemporaine concerne la question de savoir si ces deux types de croyances existent réellement et, si oui, quelle relation les unit. Ce débat a des conséquences importantes pour l’épistémologie traditionnelle et formelle et pour la théorie de la décision. Les enjeux de ce débat sont, par exemple, de déterminer quel type de croyance est le plus fondamental dans notre psychologie, et sur quel type de croyance on devrait fonder nos décisions. 

Selon une théorie populaire appelée théorie du seuil (‘Threshold View’ en anglais), les croyances partielles sont plus fondamentales que les croyances pleines. On ne croit pleinement quelque chose que si on a une confiance qui dépasse un certain seuil. Tandis que quelques philosophes soutiennent que ce seuil nécessite une confiance maximale (100 %), selon une thèse plus courante le seuil se trouve quelque part entre 50 % et 100 %. Cela capture l’intuition que pour avoir une croyance pleine nous devons être assez confiants, mais qu’il n’est pas nécessaire que nous soyons absolument certains. La théorie du seuil est parfois comprise comme une thèse réductionniste : les croyances pleines n’ont pas d’existence indépendante, mais sont complètement réductibles à des croyances partielles suffisamment élevées.

À l’inverse, un certain nombre de philosophes nient l’existence des croyances partielles. Ils soutiennent que nous n’avons que des croyances pleines. Ces croyances n’ont pas de degrés, bien qu’elles puissent concerner des propriétés gradables telles que des probabilités : Marie pourrait avoir une croyance pleine qu’il y a 70 % de chances qu’il pleuvra demain.

Selon une troisième théorie, qu’on appelle dualisme des croyances et des croyances partielles, ces deux types d’états mentaux sont considérés comme indépendants et irréductibles l’un à l’autre, chacun jouant des rôles différents dans notre raisonnement.

 

L’éthique de la croyance

Une autre série de questions philosophiques à propos de la croyance concerne la question de savoir ce qu’on devrait croire ou ce qu’il est raisonnable de croire. En supposant qu’il existe des normes régissant les façons dont nous formons, maintenons et abandonnons nos croyances, qu’est-ce que ces normes recommandent ? L’« éthique de la croyance » est censée aborder ces questions et d’autres similaires. Le débat moderne sur ce sujet remonte à la fin du 19e siècle, à un débat opposant deux philosophes célèbres, William K. Clifford et William James.

Selon Clifford, on ne devrait croire une chose que si cela est soutenu par des preuves suffisantes. Le principe de Clifford dit qu’il est toujours mal, en tout lieu et pour quiconque, de croire quoi que ce soit sur la base de preuves insuffisantes. Clifford nous invite à considérer l’histoire d’un armateur qui réalise que son navire est branlant. Cependant, sachant que les réparations seraient coûteuses, il écarte ses inquiétudes et forge la conviction que le navire est sûr et en état de naviguer. Sur la base de cette croyance, il vend des billets aux passagers. Selon Clifford, l’armateur n’a pas le droit de croire que le navire est sans danger en l’absence de preuves et il est blâmable pour cette croyance.

James n’est pas d’accord. Il pense qu’il est parfois permis de former une croyance même si nous n’avons pas de preuves suffisantes. Il soutient même que, parfois, nous sommes obligés de croire sans preuves suffisantes. Par exemple, si une personne reçoit un diagnostic de cancer et apprend dans la littérature psychologique que les malades sont beaucoup plus susceptibles de survivre à cette maladie s’ils croient fermement qu’ils survivront, alors elle devrait le croire, même si les preuves dont elle dispose sont insuffisantes.

 

Bibliographie

Engel, Pascal  (1995)  “Les croyances”. D. Kambouchner (ed.), Notions de philosophie, vol. 2, Paris : Gallimard , pp. 9-101.

L’une des meilleures introductions en français à la notion de croyance. L’article donne une présentation synthétique et historiquement informée des principaux problèmes dans la philosophie de la croyance.

Cohen, L., Jonathan (1992). An Essay on Belief and Acceptance. Oxford: Oxford University Press.

Une introduction à la distinction entre croyance et acceptation et à sa pertinence pour diverses questions philosophiques.

Williams, B. (1973) “Deciding to Believe”. Dans Problems of the Self. Cambridge: Cambridge University Press.

Un texte classique sur la question de savoir si la croyance est involontaire. Ce texte introduit pour la première fois dans la littérature contemporaine l’idée que la croyance vise la vérité.

Fassio, Davide (2015). “The Aim of Belief”. Dans Internet Encyclopedia of Philosophy. https://iep.utm.edu/beli-aim/

Une introduction récente au débat contemporain sur l’idée que la croyance vise la vérité.

Jackson, Elizabeth G. (2020). “The Relationship Between Belief and Credence”. Philosophy Compass 15 (6):1–13.

Une introduction brève et accessible à la distinction entre croyance pleine et croyance partielle. L’article explore les relations possibles entre ces attitudes, tant du point de vue descriptif que normatif, et il explique la portée de cette distinction dans les débats philosophiques contemporains.

Gaultier, Benoit (2018) L’immoralité de la croyance religieuse : "L’éthique de la croyance" de William Clifford suivi de "La volonté de croire" de William James. Banc d’essais.

Une nouvelle traduction en français des deux textes classiques de Clifford et de James sur l’éthique de la croyance. Dans l’introduction, Gaultier discute les deux textes dans une perspective religieuse : est-il permis de croire que Dieu existe, même si l’on n’en possède pas de preuves suffisantes ?

Pouivet Roger (2003). Qu’est-ce que croire ? Paris : Vrin.

Une introduction en français centrée sur des questions normatives et d’éthique de la croyance. Un ouvrage court et accessible aux étudiants universitaires et au grand public. Il est accompagné d’un commentaire de textes de Thomas Reid et Ludwig Wittgenstein.