Laïcité (GP)

Comment citer ?

Bardon, Aurélia (2022), «Laïcité (GP)», dans Maxime Kristanek (dir.), l'Encyclopédie philosophique, consulté le ..., https://encyclo-philo.fr/

Résumé

Au-delà des nombreux désaccords philosophiques et politiques dont elle fait l’objet, il est possible d’identifier trois éléments caractéristiques de la laïcité. D’abord, la laïcité est une réponse à la diversité religieuse : on ne comprend le concept de laïcité que dans son rapport à un autre concept, celui de religion. Ensuite, la laïcité est fondée sur le principe de liberté de conscience, c’est-à-dire qu’elle implique nécessairement de tolérer les désaccords qui existent au sujet de la religion. Ainsi, chacun est libre de croire, de ne pas croire, et de changer d’avis. Enfin, la laïcité prévoit une certaine forme de neutralité et de séparation entre religion et politique : c’est cette caractéristique qui génère les plus grandes difficultés, tant du fait de l’imprécision des concepts de neutralité et de séparation, que du fait des tensions qui naissent entre eux et la liberté de conscience. La conception dite républicaine de la laïcité ajoute quant à elle un quatrième élément, celui de l’émancipation des individus.

 

Introduction

La laïcité est un concept qui désigne plusieurs choses : elle est un enjeu politique, une valeur philosophique, et un ensemble de normes juridiques qui existe dans de nombreux pays. Dans les débats publics actuels, elle est souvent mal comprise voire instrumentalisée. Ainsi, l’idée de laïcité revient régulièrement pour justifier la restriction de la liberté de minorités religieuses, et notamment musulmane. S’il est impossible de dire en quelques mots ce que la laïcité est, et si elle est légitimement l’objet de désaccords et de controverses, cela ne veut cependant pas dire que toutes les conceptions de la laïcité se valent ou qu’elle peut être définir n’importe comment. Comment, dès lors, faut-il comprendre la laïcité ?

On peut distinguer trois éléments caractéristiques de toute conception de la laïcité : elle est une réponse à la diversité religieuse ; elle est justifiée par la volonté de respecter la liberté de conscience ; elle passe par une certaine forme de neutralité et de séparation entre religion et politique. Un quatrième élément vient compléter une conception particulière, dite républicaine, de la laïcité, selon laquelle la laïcité vise à soutenir l’émancipation des individus. Cette conception républicaine est dernièrement devenue politiquement dominante dans plusieurs pays, et notamment en France, mais nous verrons qu’elle peut être critiquée dans la mesure où elle s’éloigne de certains des éléments fondamentaux du concept.

 

Une réponse à la diversité religieuse

La laïcité ne peut se comprendre qu’en relation avec un autre concept, celui de religion – et, plus précisément, celui de diversité religieuse.

Quelle que soit la conception que l’on a de la laïcité, il s’agit toujours d’un rapport à la religion. La laïcité est pensée en opposition à la religion, non pas qu’elle soit anti-religieuse mais plutôt non-religieuse. C’est ce que l’on retrouve déjà dans l’étymologie du mot, qui vient du grec laos, signifiant peuple. Le mot laïc est d’abord utilisé dans la religion chrétienne pour parler précisément de ceux qui n’appartiennent pas au clergé.

La laïcité telle qu’on la comprend aujourd’hui est une réponse non-religieuse au défi que représente la diversité religieuse. Dans l’hypothèse où tous les membres d’une société auraient exactement les mêmes croyances et pratiques religieuses, il n’y aurait pas besoin de laïcité. Cela change dès qu’il existe de la diversité religieuse, or nos sociétés contemporaines sont caractérisées par une forte diversité religieuse.

La diversité religieuse est particulière, et appelle donc à une réponse spécifique, pour deux raisons. D’abord, la religion est généralement considérée comme très importante par les individus. Il ne s’agit pas d’une simple préférence ou de quelque chose d’anodin. Les désaccords religieux se distinguent donc clairement d’autres désaccords plus superficiels mais tout aussi communs (préfère-t-on le sucré ou le salé ? aller au musée ou voir un match de football ?). Cela ne signifie pas nécessairement que la religion soit plus importante que d’autres croyances ou obligations non-religieuses. Les philosophes Jocelyn Maclure et Charles Taylor préfèrent par exemple parler des « engagements fondamentaux » ou des « convictions fondamentales » (2010), qui ne sont pas uniquement religieux. En revanche, cela signifie que la religion appartient à cette catégorie, et à ce titre mérite une attention particulière. Ensuite, la diversité religieuse existe à trois niveaux différents : entre les religions (par exemple lorsque musulmans et chrétiens cohabitent dans la même société), à l’intérieur d’une même religion (il existe par exemple des désaccords importants entre les courants orthodoxe et libéral dans le judaïsme), et entre les individus religieux et non-religieux, notamment agnostiques et athées. C’est donc une diversité qui concerne absolument tous les individus, qu’ils soient eux-mêmes croyants ou non.

Pour ces deux raisons, la diversité religieuse nécessite une réponse politique : il faut décider si cette diversité doit être tolérée, dans quelles limites, et comment organiser les relations entre ce qui relève du religieux et ce qui relève du politique. La laïcité est une réponse possible, celle qui est aujourd’hui considérée comme la plus juste parce qu’elle seule permet de garantir le respect de la liberté de conscience de tous.

 

La liberté de conscience

Pour comprendre la laïcité, il faut donc aussi se pencher sur le concept de liberté de conscience qui lui est intimement lié. Ce qui interdit moralement le recours à la persécution ou à la contrainte pour réprimer la diversité religieuse, qui, pourtant, est historiquement la réponse la plus souvent choisie par les gouvernants, c’est précisément l’idée que chaque individu a droit à la liberté de conscience. 

La liberté de conscience donne à chacun le droit de croire ou de ne pas croire. Ce n’est pas seulement le droit d’avoir une religion, c’est aussi le droit d’en changer et le droit de ne pas en avoir. Cette liberté est souvent comprise comme profondément individuelle, dans la mesure où il revient à chacun d’entre nous de décider, en son for intérieur, ce qui est juste et ce qui est vrai. Mais cette conception exclusivement individuelle et privée est trompeuse. La liberté de conscience donne également le droit de vivre selon nos principes et valeurs, y compris de manière publique et y compris de manière collective. Ainsi, dans la plupart des religions, il importe non seulement d’avoir certaines croyances, mais aussi de vivre d’une certaine manière, en respectant certaines pratiques et en contribuant à la vie de la communauté religieuse. Ne prendre en compte que la dimension individuelle et privée de la liberté de conscience peut amener à négliger l’importance de ces pratiques.

Évidemment, la liberté de conscience n’est pas illimitée ; aucune liberté ne peut l’être. Mais toute limite de cette liberté doit pouvoir être solidement justifiée. Par exemple, les pratiques, religieuses ou non, qui ne sont pas compatibles avec la protection des libertés individuelles fondamentales ne sauraient être tolérées. Lorsque la liberté de conscience des uns entre en conflit avec l’égale liberté des autres, un arbitrage est alors nécessaire. Dans certains cas, le choix est simple : on ne peut accepter des pratiques telles que le mariage d’enfants ou l’excision, quand bien même elles seraient considérées comme étant nécessaires pour des raisons religieuses. La protection des droits des enfants est prioritaire. Dans d’autres cas, il est plus difficile de décider des justes limites de la liberté de conscience : faut-il autoriser les médecins opposés à l’avortement à refuser de le pratiquer ? Ces exemptions sont souvent justifiées au nom de la liberté de conscience, mais elles limitent l’accès à l’avortement auquel les femmes ont pourtant droit.

 

Neutralité et séparation

Le troisième élément caractéristique de la laïcité, ce sont des arrangements institutionnels visant à organiser les relations entre religion et politique tout en garantissant la protection de la liberté de conscience. Il existe deux types de méthode pour mettre en place concrètement la laïcité : la neutralité de l’État et la séparation entre religion et politique. D’abord, un État laïque est généralement considéré comme devant être neutre vis-à-vis de la religion : il ne doit pas imposer de croyances particulières à ses citoyens, ni affirmer la vérité d’aucune religion. Ensuite, une certaine forme de séparation entre religion et politique doit exister : l’État n’intervient pas dans les affaires religieuses, et les Églises n’interviennent pas dans les affaires politiques. Les fondements de cette séparation entre religion et politique, et plus largement entre ce qui relève de la sphère privée et ce qui relève de la sphère publique, se trouvent déjà dans La lettre sur la tolérance de John Locke (1689) : l’État n’a aucune autorité sur le contenu des croyances religieuses de chacun, et doit donc les respecter.

En théorie, donc, la laïcité est associée à la neutralité et à la séparation. En pratique, cependant, les choses sont beaucoup plus compliquées, pour deux raisons principales.

La première raison, c’est qu’il est en fait bien difficile de savoir ce que la neutralité ou la séparation impliquent, concrètement. Que faut-il faire exactement pour mettre en pratique cette séparation entre religion et politique ou pour garantir la neutralité par rapport à la religion ? Concernant la séparation, on peut bien sûr opposer, d’un côté, le modèle des États-Unis et du premier amendement de sa constitution qui interdit au Congrès l’adoption d’une loi « relative à l’établissement d’une religion », au modèle anglais, de l’autre côté, qui reconnaît l’établissement de l’Église Anglicane : la séparation est constitutionnellement garantie aux États-Unis, et semble inexistante en Angleterre. Pourtant, le cas anglais n’a rien à voir avec les modèles théocratiques tels qu’on les connaissait dans l’Europe du Moyen-Âge ou encore aujourd’hui en Iran. La reine d’Angleterre est bien à la fois à la tête de l’État et de l’Église, mais les institutions politiques et religieuses sont indépendantes les unes des autres, et la légitimité du pouvoir vient du peuple et non de Dieu. Il y aurait donc des degrés de séparation : aujourd’hui, en Angleterre, religion et politique sont moins séparées qu’aux États-Unis, mais plus séparées que par le passé ou que dans d’autres pays. L’étude de cas particuliers révèle également que la séparation peut être plus ou moins aboutie ou appliquée avec plus ou moins de cohérence. Si la France est parfois considérée comme un modèle de séparation stricte entre religion et politique, on s’aperçoit qu’il existe en fait de nombreuses exceptions à ce principe. Ainsi, la loi de 1905 instaure une séparation entre les Églises et l’État, qui concerne principalement le financement des cultes et la question de la propriété des édifices religieux. Pourtant, l’État finance les écoles privées confessionnelles, et la loi de 1905 ne s’applique pas partout sur le territoire français : en Alsace et en Moselle, qui étaient allemandes lors de l’adoption de la loi, quatre cultes (catholique, luthérien, réformé, israélite) sont reconnus et financés par l’État. Enfin, on remarque des formes plus subtiles de reconnaissance symbolique d’une religion dans tous les États qui mettent en place la neutralité et/ou la séparation. Dans les sociétés occidentales, de nombreuses fêtes religieuses, comme Pâques ou Noël, sont officiellement des jours fériés ; le dimanche est considéré comme le jour de repos hebdomadaire, ce qui n’est évidemment pas religieusement neutre ; et on autorise plus facilement en public les signes associés à la religion majoritaire que ceux associés aux minorités. On peut dès lors raisonnablement se demander si une séparation et une neutralité totales sont réellement possibles, dans la mesure où l’on ne peut simplement ignorer des héritages religieux qui ont fondamentalement marqués nos sociétés contemporaines – ou, si elles sont possibles, on peut se demander si elles sont réellement souhaitables. Quoi qu’il en soit, actuellement, la laïcité s’exprime partout à travers une séparation poreuse et une neutralité irrégulière.

La seconde raison, c’est que la neutralité et la séparation peuvent être abusées ou mal utilisées et, au bout du compte, nuire à la liberté de conscience qu’elles étaient justement supposées protéger. Prenons encore le cas français : la séparation fait que l’État ne peut pas financer la construction de lieux de culte. Mais les effets de cette loi ne sont pas neutres, et privilégient la religion majoritaire. En effet, en 1905, l’État est déjà propriétaire de la grande majorité des édifices cultuels qui se trouvent sur le territoire. La loi adoptée prévoit alors que ces lieux de culte soient mis à disposition des associations cultuelles, pour permettre la pratique religieuse. Mais au début du XXème siècle, il existe peu de mosquées. Si le nombre de personnes musulmanes a augmenté de manière significative dans les dernières décennies en France, le nombre de mosquées peine à suivre cette évolution : pour de nombreux pratiquants de l’islam, les conditions d’exercice de leur religion ne sont pas adaptées. La loi est certes neutre, dans le sens où toutes les associations religieuses sont traitées de la même manière. Mais dans les faits, il est plus facile de pratiquer le catholicisme que l’islam : les catholiques sont privilégiés du fait de leur domination historique, et leur droit à la liberté religieuse est par conséquent mieux protégé que celui des minorités religieuses. La neutralité et la séparation peuvent ainsi légitimer des inégalités parce qu’elles ne permettent pas de rendre compte des déséquilibres et rapports de force entre majorité et minorités.

Neutralité et séparation sont, dans certains cas, nécessaires pour réaliser la laïcité ; mais réduire la laïcité à ces méthodes, c’est oublier qu’elle est d’abord et avant tout fondée sur le principe de liberté de conscience, et que la neutralité et la séparation ne sont justifiées que lorsqu’elles permettent justement une meilleure protection de cette liberté.

 

L’émancipation de l’individu

Les trois premiers éléments cités sont des caractéristiques fondamentales de la laïcité. Il existe différentes manières de concevoir la laïcité, mais toutes prennent en compte ces éléments, à des degrés différents. Ce n’est pas le cas du quatrième élément, qui est caractéristique non pas de la laïcité en général, mais plutôt d’une conception particulière, que l’on peut qualifier de républicaine.

Dans cette conception républicaine, la laïcité ne vise pas seulement à répondre à la diversité religieuse de manière à protéger la liberté de conscience, elle vise aussi à promouvoir une certaine idée de l’autonomie des individus. On ne peut être libre que lorsque l’on n’obéit qu’à soi-même, plutôt qu’aux autres. Or la religion est souvent comprise un ensemble de règles qu’on doit respecter, mais qu’on n’a pas choisi soi-même. En d’autres termes, elle peut être considérée comme un obstacle à l’autonomie. Il importe dès lors à ceux qui défendent la laïcité républicaine de permettre aux individus de se libérer de ces croyances imposées par leurs familles. C’est l’un des arguments qui a justifié en France l’adoption de la loi de 2004, qui interdit le port de signes religieux ostensibles à l’école.

Cette conception républicaine a cependant été critiquée pour trois raisons principales. La première raison, c’est que l’idée d’autonomie sur laquelle elle repose est problématique dans la mesure où elle considère que l’adhésion à des croyances religieuses ne relève pas elle-même de l’autonomie. Pourquoi serait-on moins libre en décidant d’accepter certaines normes religieuses qu’en les rejetant ? L’autonomie républicaine ne dit pas simplement qu’il faut être libre, elle dit qu’il faut être libre d’une certaine manière. C’est ce qui lui vaut l’accusation de paternalisme, c’est-à-dire qu’elle impose aux individus une conception de l’autonomie que nombre d’entre eux contestent.

La seconde raison, c’est que les mesures politiques justifiées par cette conception républicaine semblent être potentiellement contre-productives, en imposant de nouvelles restrictions, c’est-à-dire en limitant la liberté des individus, au nom de leur autonomie. La loi de 2004, par exemple, ne laisse que deux options pour les élèves qui refuseraient de renoncer aux signes religieux ostensibles : ne plus aller à l’école ou aller dans une école privée qui autoriserait le port de ces signes. Il est légitime de se demander en quoi ces élèves seraient alors plus libres qu’avant. Ce qui change avec cette loi, c’est qu’ils perdent la possibilité d’être scolarisés en école publique, tout en continuant à pratiquer leur religion comme ils le souhaitent.

La troisième raison est plus politique : la laïcité républicaine est, en pratique, souvent utilisée pour justifier des restrictions s’appliquant principalement, voire exclusivement, aux minorités religieuses et notamment à la minorité musulmane. Certains se servent du terme laïcité pour avancer des propositions qui visent avant tout à discriminer et à exclure certains groupes de la sphère publique. L’idée d’interdire le port du hijab dans l’espace public en est un exemple. Il ne s’agit pas là de laïcité, dans la mesure où cette proposition est une violation de la liberté de conscience. Par ailleurs, si l’idée de neutralité est utilisée pour justifier cette interdiction, c’est également un contre-sens : la neutralité qui permet de réaliser la laïcité concerne exclusivement l’État et ses représentants, et ne saurait s’appliquer aux citoyens. C’est à l’État d’être neutre, justement pour nous permettre à tous de ne pas l’être.

 

Conclusion

Si les désaccords sur ce que la laïcité est ou sur comment elle doit être mise en place existent et sont parfaitement légitimes, ils ne sont donc pas illimités. Une conception de la laïcité qui serait incompatible avec l’un des trois premiers éléments mentionnés ici ne serait tout simplement pas, à proprement parler, une conception de la laïcité. Mais à l’intérieur du cadre défini par ces éléments fondamentaux, la laïcité reste une idée complexe, qu’on ne saurait réduire une réponse unique et universelle, applicable de la même manière tout le temps et partout.

 

Bibliographie

Baubérot, Jean, et Micheline Milot. Laïcités sans frontières. Seuil. 2011. Un ouvrage accessible qui mêle les approches historique, sociologique, et philosophique, pour proposer une vision complète et pluraliste de la laïcité. Ce livre est un excellent point de départ pour les non-spécialistes. 

Bhargava, Rajeev. « Political Secularism. » In The Oxford Handbook of Political Theory. Oxford University Press. 2006. Ce chapitre propose une évaluation conceptuelle et normative de la laïcité dans ses différentes formes, et défend une alternative à la conception dominante libérale inspirée de la version indienne de la laïcité. C’est un texte important, mais qui requiert une bonne connaissance du vocabulaire philosophique.

Laborde, Cécile. Français, encore un effort pour être républicains ! Seuil. 2010. C’est une version française et abrégée de Critical Republicanism : The Hijab Controversy and Political Philosophy, publié par Oxford University Press en 2008. Laborde y propose une conception de la laïcité inspirée d’une interprétation critique du républicanisme, qui rejette l’incapacité du républicanisme classique à prendre en compte les différences entre les citoyens et qui poursuit un idéal de non-domination plutôt que d’émancipation.

Locke, John. La Lettre sur la tolérance. 1689. Un classique, qui a profondément influencé la manière dont les philosophes aujourd’hui pensent la religion, la tolérance, et la justification de la séparation entre religion et politique.

Malcure, Jocelyn, et Charles Taylor. Laïcité et liberté de conscience. La Découverte. 2010. Un texte court et accessible qui défend une conception libérale et pluraliste de la laïcité et montre comment cette conception peut s’appliquer sur des cas concrets dans nos sociétés contemporaines.  

Pena-Ruiz, Henri. Qu’est-ce que la laïcité ? Gallimard. 2003.  Cet ouvrage développe et défend une conception républicaine de la laïcité, insistant sur la distinction entre sphère publique et sphère privée ainsi que sur l’importance de l’autonomie individuelle.